Jean-François REVEL Élu en 1997 au fauteuil 24

N°692
Officier de la Légion d’honneur
Officier de l’ordre national de la Croix du Sud du Brésil
Grand officier de l’ordre de Henri le Navigateur du Portugal
Commandeur de l’ordre d’Isabel la Catholique
Essayiste
Historien
Journaliste
Jean-François Reven en habit d'académicien

Biographie

Jean-François Revel est né en 1924 à Marseille, dans une famille d’origine franc-comtoise. Il a fait ses études secondaires à l’École libre de Provence, puis préparé à Lyon, au lycée du Parc, l’École normale supérieure, où il a été reçu en 1943. Il participe à la Résistance et, de ce fait, en 1944, après la Libération, est chargé de mission au commissariat de la République de la région Rhône-Alpes pendant quelques mois.

Agrégé de philosophie, il a été nommé successivement à Tlemcen (1947-1948), au lycée français et à l’Institut français de Mexico (début 1950-fin 1952), à l’Institut français ainsi qu’à la Faculté des lettres de Florence (1952-1956). Revenu en France à la fin de 1956, il fait partie du cabinet du sous-secrétariat d’État aux Arts et Lettres avant de prendre un poste d’enseignant au lycée Faidherbe à Lille (1957-1959) puis au lycée Jean-Baptiste Say à Paris. Il quitte l’Université en 1963.

Sa carrière littéraire commence en 1957 ainsi que sa carrière journalistique. Il a en outre assumé les fonctions de conseiller littéraire et de directeur de collection chez René Julliard, Jean-Jacques Pauvert, Robert Laffont jusqu’en 1978, date à laquelle il devient directeur de l’hebdomadaire L’Express, dont il était l’un des éditorialistes depuis 1966. Il démissionne de la direction de L’Express en 1981 puis devient, en 1982, chroniqueur au Point, poste qu’il occupe jusqu'en 2006.

Il a collaboré également, en qualité d’éditorialiste, à des stations de radio : Europe n° 1 (1989-1992), R.T.L. (1995-1998).

Élu à l’Académie française, le 19 juin 1997, au fauteuil d’Étienne Wolff (24e fauteuil).

Mort le 30 avril 2006 à Paris.

Signature de Jean-François Revel

Œuvres

1957 Histoire de Flore (Julliard)

1957 Pourquoi des philosophes ? - Prix Fénéon (Julliard)

1958 Pour l’Italie (Julliard)

1959 Le Style du Général (Julliard)

1960 Sur Proust (Julliard)

1962 La Cabale des dévots (Julliard)

1965 En France, la fin de l’opposition (Julliard)

1966 Contrecensures (Jean-Jacques Pauvert)

1968 Lettre ouverte à la droite (Albin Michel)

1970 Ni Marx ni Jésus (Robert Laffont)

1972 Idées de notre temps (Robert Laffont)

1976 La Tentation totalitaire (Robert Laffont)

1977 La Nouvelle Censure (Robert Laffont)

1977 Descartes inutile et incertain (Stock)

1979 Un festin en paroles (Jean-Jacques Pauvert)

1981 La Grâce de l’État (Grasset)

1983 Comment les démocraties finissent - . Prix Aujourd’hui 1983, prix Konrad Adenauer 1986 (Grasset)

1984 Une anthologie de la poésie française (Robert Laffont)

1984 Le Rejet de l’État (Grasset)

1986 Comment les démocraties finissent

1987 Le Terrorisme contre la démocratie (Hachette)

1988 La Connaissance inutile - . Prix Chateaubriand, prix Jean-Jacques Rousseau (Hachette pluriel)

1990 La Connaissance inutile

1992 L’Absolutisme inefficace, ou Contre le présidentialisme à la française (Plon)

1992 Le Regain démocratique - Grand prix littéraire de la Ville d’Ajaccio et du Mémorial (Fayard)

1994 Histoire de la philosophie occidentale, de Thalès à Kant (Nil)

1997 Le Moine et le Philosophe - en collaboration avec son fils Matthieu Ricard (Nil)

1997 Le Voleur dans la maison vide - Mémoires (Plon)

1998 L’Œil et la Connaissance. - Écrits sur l’art (Plon)

1999 Fin du siècle des ombres - . Chroniques politiques et littéraires, 1980-2000 (Fayard)

2000 La Grande Parade - . Essai sur la survie de l’utopie socialiste (Plon)

2001 Les Plats de saison - Journal de l’an 2000 (Le Seuil/Plon)

2002 L’Obsession anti-américaine. - Son fonctionnement, ses causes, ses inconséquences (Plon)

Mot attribué lors de l’installation

Mesuré :

adj. XIVe siècle, au sens de « cadencé ». Participe passé de mesurer.
☆1. Qui est réglé, régulier ; qui respecte une mesure. Marcher d'un pas mesuré, à pas mesurés. MUS. Une phrase mesurée. Un air mesuré à 4/4. Pros. Vers mesuré, vers fondé, à l'imitation du vers antique, sur la quantité prosodique. Les poètes de La Pléiade, particulièrement Baïf, écrivirent des vers mesurés.
☆2. Qui a, qui montre de la modération, de la circonspection, de la sagesse. C'est un homme mesuré en tout. Ton mesuré. Des termes peu mesurés. • Par euphémisme. Pour marquer une restriction, ou même un jugement défavorable. Un éloge mesuré, tiède, sans enthousiasme.