Dire, ne pas dire

Jean-Clément M. (France)

Le 13 décembre 2018

Courrier des internautes

Je m’adresse à vous concernant les expressions « prêcher un convaincu » ou « prêcher un converti ».

Nous avons eu la question avec des collègues de savoir quelle est la différence : de sens, d’origine. Pourriez-vous m’éclairer ?

De mon côté, j’aurais plutôt tendance à dire que les deux formes ont le même sens, mais que « prêcher un converti » est la forme d’origine (par la connotation religieuse que « prêcher » et « converti » peuvent partager). Et par conséquent, j’en déduirais que « prêcher un convaincu » est une forme plus moderne.

Pourriez-vous m’éclairer ?

Jean-Clément M. (France)

L’Académie répond :

À l’article convaincu de notre Dictionnaire, il est signalé que l’on dit plutôt prêcher un converti que prêcher un convaincu, pour signifier « chercher à gagner quelqu’un à une cause qui est déjà la sienne ».

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette référence :

- prêcher et converti appartiennent au champ lexical de la religion ;

- un converti est généralement encore plus fortement attaché à ces idées qu’un convaincu, parce que cet attachement est récent, qu’il est le fruit d’une démarche et que le nouveau converti a souvent à cœur de montrer son attachement à ses nouvelles convictions. On parle d’ailleurs parfois du zèle des nouveaux convertis.