Inauguration d'une plaque apposée sur la maison natale de Paul Thureau-Dangin

Le 21 mai 1938

Georges GOYAU

Inauguration d’une plaque apposée sur la maison natale
de Paul Thureau-Dangin

Le samedi 21 mai 1938

DISCOURS

DE

M. GEORGES GOYAU

 

Messieurs,

Au nom des amis de Paul Thureau-Dangin, je m’honore d’avoir à remettre à la Ville de Paris, la plaque commémorative apposée sur sa maison natale. Tout à l’heure, un de nos maîtres actuels de la science historique, M. Louis Madelin, nous dira, au nom de l’Académie française, la valeur durable de l’œuvre de Paul Thureau-Dangin. Puisque j’ai le grand honneur d’exercer, vingt-cinq ans après lui les fonctions de secrétaire perpétuel de l’Académie française, qu’il me soit permis de rendre hommage à mon prédécesseur en citant une phrase émouvante des Cahiers de Maurice Barrès : « Thureau nous dit, raconte Barrès au tome VII de ses Cahiers : « A partir de maintenant, » je consacre tous mes soins au service de cette « illustre Compagnie » ; et j’ai vu les yeux de Paul Bourget se remplir de larmes. » Telles étaient, Messieurs, les dispositions d’actif et absolu dévouement qu’apportait Thureau-Dangin dans sa tâche de secrétaire perpétuel ; j’ose dire qu’une telle donation de ses énergies, si simplement et si éloquemment promise est, pour ses successeurs, une précieuse leçon, qui encourage et qui oblige ; et pour cette impulsion que son exemple nous laisse, je dis merci à cette grande mémoire.